Tandis que de nombreuses tentatives de fraudes bancaires aboutissent, Pascal et Françoise Grandjean sont parvenus à éviter un préjudice financier de l’ordre de 3 000 €. Alertés par leur banque sur une demande suspecte par mail, ils ont immédiatement mis un terme à l’arnaque.
La boîte mail des Haut-Saônois a été piratée en vue d’une tentative de fraude. « Le 3 août, un e-mail a été envoyé à notre conseillère de la Banque Populaire. Il était demandé qu’un virement immédiat de 3 000 € soit effectué de notre compte vers celui d’un certain M. Nicola Spadafora. Il y avait l’IBAN, le code BIC et il était stipulé qu’il fallait mettre en libellé ‘‘commande de meuble facture’’ et à la fin, il était même écrit ‘‘Cordialement, Françoise et Pascal Grandjean’’. Or, nous n’avons jamais voulu faire ce virement », détaille le Chenaillot.
Usurpation d’identité
« Bien sûr, nous n’étions pas au courant de l’envoi de ces courriels. En plus, ils ont relancé la banque deux jours plus tard (5 août) en disant qu’ils attendaient toujours une réponse de leur part concernant le virement, ils leur demandaient de l’effectuer ce jour. Heureusement que notre conseillère ne s’est pas fait avoir et nous a alertés », ajoute-t-il. Si ce genre d’opérations, au profit d’une tierce personne, ne se fait jamais par mail, les escroqueries de ce genre ont tendance à se multiplier depuis plusieurs années.
En 2018, 1,3 million de ménages français ont été victimes de fraude sur leur compte bancaire pour une somme totale de 538 millions d’euros.
« J’ai appelé Orange pour savoir comment notre boîte mail avait pu être piratée. En fait, les e-mails non-lus étaient détournés et transférés vers une autre adresse mail et c’est comme cela que les escrocs ont pu mettre en place leur stratagème », livre le retraité. Si cette tentative de fraude a pu être déjouée grâce au bon sens de la banque qui s’est, légitimement, interrogée sur l’objet et l’authenticité de la demande, Pascal Grandjean souhaite tout de même alerter. « Aujourd’hui, tout se fait par Internet et nous constatons une déperdition de la relation clientèle. Les escroqueries sont de plus en plus nombreuses et c’est l’une des raisons pour laquelle nous faisons très peu d’achats sur Internet, même si c’est de plus en plus sécurisé ».
Un compte en Lituanie
Si une main courante a été déposée à la gendarmerie d’Héricourt, le couple a quand même souhaité en savoir plus : « Il s’agissait d’un compte en Lituanie dont l’IBAN a été blacklisté (ajouté sur liste noire) par notre banque ». Notons que les deux habitants de Chenebier s’étaient déjà fait pirater leur carte bancaire lors d’un voyage au Guatemala. Une somme de 1 500 € qu’ils avaient pu « récupérer difficilement ».